Et maintenant, du blabla informatif, sérieux, édifiant, espérons non lénifiant ! ;)
Cette année 2021 qui s'ouvre sera une année très importante pour la librairie.
En effet, c'est maintenant que nous devons changer de statut juridique, et passer de l'association à la SCIC (Société Coopérative d'Intérêt Collectif). Lire ici la/les démarche.s relative aux asso.
Il y a à cette démarche de nombreux intérêts et aussi beaucoup de travail administratif à fournir en perspective. Mais surtout, il est évident qu'il est temps de confirmer la réalité : La Palpitante est avant tout une librairie plus qu'une association.
La forme juridique de l'association, pour exigeante qu'elle soit dans la bonne gestion, est très permissive, et nous aura donc permit d'ouvrir, de faire vivre, exister, et développer une vraie librairie dans le Trièves. D'aucun.es diraient « à la campagne », d'autres, « en village » voire « en territoire ». Il me semble que « ici » nous suffira pour dire « en dehors des grands centres urbains ».
Depuis maintenant deux années que je tiens quasi-quotidiennement cette porte ouverte, j'ai pu m'apercevoir à quel point la France manque de librairies. L'été notamment, avec les témoignages des visiteurs, visiteuses, touristes et personnes de passage. Beaucoup m'ont raconté n'avoir que Fnac et Cultura (Leclerc) à proximité, dans la grande ville à côté, sinon un point presse avec quelques livres qui prennent poussière, et sinon, se rabattent sur le grand ennemi en A.
C'est probablement pour cela que l'état et les collectivités nous soutiennent si fort, pour maintenir une « exception culturelle française ». Tiens, je me renseignerais sur comment sont soutenues ces grosses structures. Mais, à priori, à moins qu'ils aient mis en place des entreprises dans l'entreprise, il est vrai que pour la plupart des soutiens des collectivités, il est nécessaire d'avoir le code APE 4761-Z (éhéhéh… petit souvenir) stipulant que l'Activité Principale de l'Entreprise est le commerce de livres neufs. Ce que la Palpitante a depuis sa création.
Le statut de SCIC a pour particularité de permettre donc, si vous avez lu, de pouvoir engager financièrement, dans le capital (houuu la la ça y est…) les salarié.e.s – avant tout, les collectivités territoriales (Mairies, com-com etc), ainsi que la clientèle (vous, même si je préfère vous nommer lectorat), et d'autres types de structures qui pourraient être des fournisseurs (Allo ? Mr Lagardère ? (Hachette), oui, c'est moi, raphaël, tu sais, la librairie la Palpitante… alors voilà, on aimerait que tu t'associes avec nous, tu vois, une librairie coopérative à la campagne, les beaux paysages tout ça… tu pourrais venir en vacances pour l'AG… tout ça… qu'est-ce t'en dis ? Allo ? Allo ?… tuuuut tuuut) ou d'autres structures, donc, qui aient et déclarent un intérêt à l'existence de la Palpitante, ici.
D'ailleurs, pour rappel, pour les nouvelles personnes inscrites ou pour celles et ceux qui n'ont pas suivi, La Palpitante, en fait c'est Le Jardin Statuaire. Ben oui, c'est le nom de l'association. En hommage à l'œuvre littéraire de Jacques Abeille, et en clin d'œil au passé du local, qui accueillait les statues de Francis Le Blon, co-fondateur et mécène de la librairie. (c'est lui qui paye le loyer, tout de même, pour les 3 premières années.) « La Palpitante », c'est l'autre co-fondatrice, Justine Balibar, philosophe équestre, qui l'a trouvé, éternels remerciements à elle pour la beauté de ce nom que je prononce un certain nombre de fois par jour, notamment au téléphone.
D'ailleurs en parlant de domotique (ici le téléphone de la palpitante) le logiciel libre développé par notre camarade informaticien Vincent Dardel, Abelujo, avance, s'améliorant sans cesse, me permettant de gérer de mieux en mieux les stocks, entre autres. (Et l'inventaire à venir sera tellllllllement plus aisé qu'avec un crayon gris et un cahier!). Au delà d'être le logiciel de la Palpitante, c'est une vraie amitié extra-corporatiste qui s'est créé. Comment dire autrement le soutien mutuel, la symbiose entre le Geek et le Libraire ? Depuis un an que nous finançons, à petite échelle, Abelujo, de plus en plus de petites librairies se mettent à l'utiliser, le financer, et donc, faire en sorte qu'ils s'améliore et que d'autres librairies l'utilisent, gratuitement ou non. En retour, pour des sommes modiques (comparativement à des logiciels payants et propriétaires) cela nous facilite la vie quotidienne (malgré 2-3 inévitables bugs… ce s'rait pas drôle à moins). Et notamment pendant le confinement où hop-hop il nous a mis en place le 3615.lapalpitante.fr qui aura permis à la patientèle clientèle au lectorat que vous êtes de pouvoir faire des réservations en ligne et venir récupérer cela entre les gestes barrières et les déprimes épidémiques. Remercions le. Et pourquoi pas, faisons le entrer au collège de la SCIC à venir (Allo, Vincent ? Oui, tu sais, tous les sous que je t'ai donné, là, pour ton truc informatique, là, Abemachin, là, tu veux pas les rendre en achetant des actions ? Hein ? Allo ? Allo ?…)
Bon. Voilà.
Pffiou. Ça faisait longtemps que j'avais pas tant raconté des trucs. Et encore, j'ai pas parlé de l'actualité, ni littéraire, ni américaine !! (Here in english – don't miss it) (ici en français, à ne pas rater) (et un mix des deux, only in english, sorry), et vu que j'écris cette lettre en retard et en insomnie, j'en ai sûrement oublié… !
Merci donc à vous pour tout cela, encore.
On en reparle très vite !
Tout de bon !
Raphaël